John Mueller : ne tenez pas compte des liens toxiques identifiés par les outils

Notre Webmaster Trends Analyst de Google basé à Zürich a sans doute provoqué un peu d’irritation chez certains éditeurs de logiciels SEO.

Certains outils fournissent en effet une évaluation sur la toxicité des liens. Parmi ces outils on peut citer Moz, SemRush, ou encore LinkResearchTools. L’objectif est d’identifier les backlinks qui peuvent « nuire » au référencement des sites et, par exemple, de demander à Google de ne pas en tenir compte grâce à un fichier de désaveu.

Sauf que Jonh Mueller vient de conseiller clairement aux propriétaires de sites et aux SEOs de ne pas tenir compte des indications de ces sites…

Dans un tweet adressé en réponse à un SEO in house, il a même précisé que certains outils se basent sur des hypothèses qui ne sont tout simplement pas correctes !

Les informations sur les liens toxiques fournies par les outils doivent elles être ignorées ?

John Mueller met le doigt sur quelque chose que tout SEO un peu expérimenté a remarqué depuis longtemps :

  • tous les outils identifient comme toxiques des liens qui ne posent pas de problèmes. Le nombre de faux positifs est toujours très élevé
  • les outils ne parviennent jamais à identifier tous les liens à problèmes

Donc si vous vous basez sans réfléchir sur les indications de ces outils pour bâtir un fichier de désaveu, vous risquez de vous tromper gravement. Vous allez vous tirer une balle dans le pied en supprimant l’impact de liens qui apportaient du pagerank par exemple. Et vous risquez toujours une pénalité pour liens non naturels.

Ces outils ont quand même le mérite d’aider à filtrer les liens potentiellement toxiques, mais il faut une certaine expertise et beaucoup de méthode pour trier le bon grain de l’ivraie.

Il s’agit d’outils tiers, qui utilisent des méthodes propriétaires (différentes d’un outil à l’autre) pour étiqueter les liens comme toxiques. Ce ne sont pas les méthodes de Google. Il faut donc accorder aux données de ces outils le crédit qu’ils méritent : ils ne détiennent pas la vérité sur ce point, mais quelque chose qui approche (assez mal) de la vérité. Faute de données fournies par Google, ces outils sont la seule aide disponible !

Conclusion : les propos un peu définitifs de John Mueller sur les « liens toxiques » identifiés par les outils ont le mérite de la clarté. Et son conseil a du sens : si vous appliquez sans réfléchirce que les outils vous recommandent implicitement de faire, vous faites une erreur. Les ignorer complètement serait se voiler la face, car dans certains cas il faut vraiment travailler sur la mauvaise qualité du profil de backlinks. Mais accorder trop de crédit à ces outils n’a pas de sens.

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L’outil LinkDetox de LinkResearchTools fournit des données très détaillées sur la qualité des backlinks. Manipulé par un expert, il aide à identifier les situations où un site risque vraiment une pénalité, et à identifier les liens à désavouer. Mais malgré la qualité des données fournies, il se base sur une vision de ce qu’est un backlink « à risque » ou de mauvaise qualité qui n’est pas forcément celle de Google. Et cet outil aussi fournit des « faux positifs » et des « faux négatifs ».

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