Le feuilleton a duré des mois, et même des années. Mais finalement, Google a annoncé jeudi 3 mars qu’ils ont accepté de signer un accord avec la plus grande association de médias français : l’APIG, l’Alliance de la Presse d’Information Générale.
L’APIG regroupe la plupart des quotidiens nationaux et régionaux, ainsi que la presse hebdomadaire régionale, soit 300 titres de presse. Mais la presse magazine est regroupée dans une autre association, avec laquelle les négociations sont toujours en cours.
Google accepte de rémunérer les médias, en application de la directive européenne sur le droit d’auteur et les droits voisins
Suite à la promulgation en 2019 de la directive européenne sur le droit d’auteur, donnant le droit aux médias de négocier une rémunération pour la reprise d’extraits d’articles (dans Google News par exemple), les associations regroupant les titres de presse avaient entrepris d’ouvrir de telles négociations. Mais s’étaient heurtées à la mauvaise volonté manifeste de Google.
Les titres de presse français ont donc porté plainte auprès de l’Autorité de la Concurrence. Même si des accords ont pu se signer avec certains media début 2021 (dont Le Monde), la plainte a suivi son chemin. En juillet 2021, l’Autorité de la Concurrence à infligé à google une amende de 500 millions d’euros, assorties d’un certain nombre d’injonctions.
Cet accord marque la fin des négociations entre l’APIG et Google, réouvertes en septembre dernier.
Même si la signature de cet accord montre que les négociations avancent de façon plus constructive, la situation reste tendue et les pourparlers avec la presse magazine semblent plus compliqués (regroupées au sein de la FNPs). Les agences de Presse forment un troisième groupe avec lesquels un accord n’est pas encore trouvé (FFAP), même si l’AFP a signé un accord individuel en novembre 2021.
Affaire à suivre…
Le lien vers le communiqué commun entre Google et l’APIG :
https://france.googleblog.com/2022/03/lalliance-de-la-presse-dinformation.html