Comment rendre AEM (Adobe Experience Manager) SEO Friendly ? (partie 1)

Adobe Experience Manager est le CMS phare d’Adobe. C’est un produit très puissant, souvent acheté par des grands comptes car le coût de la licence en fait un produit réservé à cette classe de clients. En France, on compte un peu plus de 600 sites utilisant ce CMS (source Wappalyzer).

Sous l’appellation AEM, on retrouve en fait plusieurs outils qu’Adobe a acheté au fil des années et a renommé sous cette appellation.

Le CMS proprement dit, AEM sites, n’est autre que l’ancien CQ5 de Day, acheté en 2010.

La page d’accueil du back office de Day CQ5

Day CQ5 était un produit très flexible à la base, mais dépourvu de fonctionnalités SEO « natives ». Sur le papier, rien n’empêchait de faire un site 100% SEO Friendly avec cet outil. Mais dans la pratique, toutes les implémentations que j’ai rencontrées à l’époque à base de CQ5 ou CQ6 étaient des catastrophes en matière d’optimisation pour les moteurs de recherche.

Depuis, Adobe a fait évoluer ce produit, et a enrichi son paramètre fonctionnel. Dans le même temps, AEM Sites et AEM Dam reprennent la philosophie générale du produit de Day. Alors, que vaut AEM en matière de SEO ?

Pourquoi les entreprises investissent elles dans un produit comme AEM ?

AEM, on l’a souligné, est un produit cher, dont la courbe d’apprentissage est longue et semée d’obstacles.

Pourtant, c’est un produit finalement assez populaire chez les grands comptes.

Pourquoi ? Parce qu’il présente de nombreux avantages.

Une intégration dans la suite Adobe Experience Cloud

Le CMS AEM s’intègre dans une suite extrêmement riche d’outils de tracking, de mesure d’audience, d’ecommerce, de gestion des actifs numériques. L’écosystème Adobe ne cesse de grandir par rachats successifs. Parmi les dernières acquisitions notables on note la plateforme ecommerce Magento, et l’outil de marketing automotion Marketo.

Le périmètre d’Adobe Experience Cloud est très large, et permet de gérer toute la présence digitale de l’entreprise sans sortir de l’écosystème Adobe. En pratique, l’intégration entre produits est plus ou moins poussée, surtout pour les produits nouvellement acquis

Une suite de produits riches

Par ailleurs, AEM ce n’est pas un simple CMS, mais une suite de produits intégrée :

  • AEM Sites, le CMS proprement dit
  • AEM Assets, une solution de type DAM (digital assets management) intégrable à AEM Sites
  • AEM Forms, qui est une solution de gestion documentaire qui permet de gérer des flux de documents et leur validation sur un site AEM

Un produit adapté aux sites internationaux, aux galaxies de sites et aux équipes qui doivent gérer des flux de publication complexes

Parmi les raisons qui conduisent à l’adoption de cet outil, il y’a aussi :

  • La facilité avec laquelle on peut gérer des sites multilingues et internationaux
  • La possibilité de gérer des flux documentaires complexes, avec des validations multiples
  • La possibilité de personnaliser l’interface
  • La conception modulaire des pages, qui permet de « jouer au Lego » avec les fragments, les blocs, les composants (cela permet de composer des pages complexes sans forcément coder)
  • L’interfaçage possible avec des plateformes ecommerce : la combinaison AEM Hybris a été populaire un moment, mais depuis l’entrée de Magento dans l’écosystème Adobe conduit à la popularisation des coupes AEM / Magento

Mais la complexité du produit peut conduire à des implémentations problématiques côté SEO

Sur le papier, AEM a d’énormes qualités et avantages. En pratique, ces qualités viennent avec un coût : il est tout à fait possible de faire de graves erreurs d’implémentation avec cet outil, notamment sur les sujets SEO. Dans la prochaine partie, nous verrons quelle est l’origine de ces problèmes, et comment les éviter lors du déploiement d’AEM.

Partie 2 : comment réussir l’optimisation pour les moteurs de recherche d’un site AEM

Partie 3 : quelques tips SEO concrets pour les utilisateurs d’AEM

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